Préambule au blog : les débuts de mon AAG.

Cette année, j'ai 25 ans. Je trouve quand même que la fatalité abuse : ça fait jeune pour perdre ses cheveux ! Mais soit, la vie est ainsi faite, je dois faire avec, à défaut de pouvoir l'accepter.

Cela fait quelques années déjà que je perds ma touffe, sans pouvoir dire précisément depuis quand ; ce trouble est insidieux, il se développe sournoisement sans que l'on puisse clairement poser une date.

Dans mon cas, bien avant même de commencer à les perdre de façon inquiétante, je m'attendais à ce qu'un jour je sois plus dégarnie que la moyenne. Ma mère, ma grand-mère le sont. 

En parcourant mes photos, je me rends bien compte de ce que j'avance là : jeune (ou plutôt plus jeune que maintenant !), j'étais déjà obnubilée par mes cheveux ! Voilà la preuve :

[Faire une telle photo (à savoir qu'elle n'est pas rognée, mon but était vraiment ma chevelure..!), il faut avoir un grain !!]

Mais qu'ils étaient beau, brillants et fournis... (nostalgie bonjour).

Comme je le disais, entre cette photo et celle du premier article sont passées quelques années. Les cheveux sont tombés petit à petit, sans être remplacés ou en l'étant à un rythme ralenti. Ma crinière s'est désépaissie tellement lentement que, tout en ayant cette peur face à l'hérédité, je n'ai rien vu de la déchéance qui m'attaquait. Ou je ne voulais pas la voir, je la refusais. Mes soeurs n'en sont pas atteintes après tout, pourquoi je n'aurai pas la même touffe qu'elles ; la mienne devait leur ressembler. Et puis, "ça faisait beaucoup de cheveux dans la douche parce qu'il étaient longs, pas parce qu'ils y en avait réellement beaucoup, ce n'est qu'illusion d'optique". Continue à te voiler la face Mathilde, tant que tes yeux sont fermés, tout va bien.

J'ai commencé à m'inquiéter il y a 4 ou 5 ans. J'ai commencé à en parler à mon généraliste, médecin de famille, qui connaissait donc les antécédents de mes anscendantes. Une fois, deux fois. Toujours la même réplique : "Pourquoi cela t'inquiète-t-il ? Tu as peur de finir chauve ?? (rires)". Etre incomprise, ça marque. 

Alors je me suis attelée à faire moi-même mes recherches. Je n'étais pas folle tout de même, je savais que c'était le début ! Il fallait agir.

Une troisième fois, je retourne le voir, lui parler de mes trouvailles. "Il n'y a pas grand chose à faire contre la calvitie des femmes tu sais..." Okay, encore une oreille fermée, je n'aurai encore pas de traitement prescrit.

Une quatrième fois. Je l'oblige à ce qu'il m'envoie chez la dermato. Ah, il commence à me parler Minoxidil, tiens..

Donc direction dermato qui me confirme visuellement l'alopécie et me parle directement de greffe. Je lui suis reconnaissante de m'avoir écoutée, cela fait du bien. Mais alors, pour parler greffe, c'est déjà si grave que ça ?? Je ressors les larmes aux yeux.

A peine rentrée, j'écume les sites internet à la recherche de bons centres de greffe. Mais cela me dérange : non, ça ne peut pas être si grave quand même, il y a bien une alternative. Minoxidil, oui, mais c'est à vie, mais ma mère ne l'avait pas supporté sur son cuir chevelu, mais c'est gras, mais il y a l'effet shedding : j'en veux pas !!

Je ne sais plus comment, je suis tombée sur des témoignages pour lesquels le naturel avait aidé des femmes. Je suis partie sur cette voie tête baissée, et ne manquerais pas de vous en faire un article. Il était temps, car 1 mois avant, les cheveux bouchaient la douche qui ne se vidait plus.. Vite une commande, vite que je m'y mette. C'était en mai dernier. 

Depuis ces 5 dernières semaines, mes cheveux partent par poignées et de mes yeux s'écoulent des torrents. Obligée de les retenir pendant le rinçage des shampooings (moments terribles), ils partent avec l'eau sans arrêt. Je n'en peux plus.

Mais il faut garder le sourire, faire bonne figure. Durant mes recherches, je suis tombée sur des photos qui m'ont affolée, je n'en suis pas là, je ne peux pas pleurer sur mon sort quand certaines en sont à un stade plus avancé que moi. 

Puis une parole d'un proche, une seule : "Tu perds encore beaucoup de cheveux". Pas plus. Craquage. Des larmes qui ne tarissent pas. 

Je faisais des pointes de danseuse au bord d'un précipice, j'ai défailli et suis tombée.

Et nous voilà aujourd'hui, sous pilule Diane35 et Minoxidil.

Le blog peut commencer.

En espérant que cela aide.